Laura marcha vers la cible désignée en tant que transporteur d’otages, la cadence lente et assurée, elle avait beau avoir abattu ceux qu’elle avait prit pour cible, ou que le reste ai prit la fuite, rien n’empêchait qu’ils puissent revenir de nouveau en sautant des fenêtres ou depuis les portes enfoncées. C’était cela un lieu d’affrontement : un endroit où la moindre action peuvent avoir des conséquences drastiques.

Certains civils se libérèrent d’eux-mêmes et aidèrent les autres au mieux avant de venir vers le groupe, leurs visages teinté de joie et de soulagement.
Le groupe resta avec eux, le temps qu’un transport évacue tout ce beau monde vers une zone sécurisée, tandis que la miss écouta avec attention le rapport des militaires d’en haut.
S’éloignant un peu de l’effervescence, elle écouta avec attention les instructions.

- Grand Central Terminal, si je ne me trompe pas, c’est au nord-ouest.

Sa théorie du garde-manger devait être la bonne, cependant, si tous les monstres se rassemblent là-bas, leurs nombres allaient être un problème. À ses yeux, devoir se coordonner avec les autres équipes était indispensable, son équipe actuelle n’était pas suffisamment bonne pour mener la charge en solo. Une mission suicide était hors de question.
Laura usa de sa matière grise pour se situé à peu près les environs avant de réfléchir à la marche à suivre.

- Ici Hunter-1 à Eagle-4 et Checkpoint 6, bien reçu, nous partirons dés que les otages seront envoyées en lieu sûr.

Le dernier des civils rentra à l’intérieur du véhicule et reprit la route vers la base.
Quelques minutes s’étaient écouler depuis l’arriver et le départ du transport.
Son dos était tournée vers le molosse, gardant un œil vers le convoi.
Sans même le savoir, elle avait donnée à l’ennemi la chance de riposter.

----------!!! 

- … !?

Le rugissement d’une bête morte résonna. Laura fit demi-tour, prête à tirée et détermina la source du problème.

- Fuck !

Elle tira sans une seconde d’hésitation, tandis que le contact au-dessus de leur tête fit un nouveau rapport.
La chance n’était pas de leur côté ou était-ce une erreur de sa part ? Elle ne le savait pas et n’avait pas le temps. Le hurlement qu’avait provoqué le monstre squelettique allait appâter les autres bêtes aux alentours.

La situation était devenu critique. Avant même qu’elle ne décide d’exprimé ses pensées, que plusieurs débris tombèrent du haut des immeubles, chutant vers la rue. Leurs tailles étaient assez grandes pour empêché de rebrousser chemin maintenant.
Un cul de sac, et des ennemis autours.

La miss se prépara à recevoir le comité d’accueil.

Les autres membres du groupe s’agitèrent. Kingsley fuit du mieux qu’il peut, se dirigeant vers la position de la blonde. Akashi se positionna de sorte à évité les assauts de deux créatures, l’un fut évité, tandis que l’autre allant lui assainir un coup s’écroula tout suite avant qu’il ne put faire quoique ce soit tandis qu’un *bang* ne le réceptionne.

La vétéran mit sa main sur sa radio.

- Ici Hunter 1 à Hunter 3, on continue sur la E 41st Street, on arrive.

Attendant que le couple de rang E la dépasse, elle leur couvrit leurs arrières du mieux qu’elles pouvaient.
Sa pensée dévira pendant un instant sur le pourquoi le mage de rang C n'était plus avec eux, avant de reprendre ses esprits.

Le groupe de l’inspectrice courra pour s’échapper des poursuivants, non sans mal. Certains étaient avaient réussis à atteindre le groupe, mais heureusement, les réflexes des membres leurs ont permis de préserver leurs vies, et tandis qu’ils se démenaient tant bien que mal, le groupe de Hunter 3 est arrivée et a prit le relève, laissant le petit commité se placer dans un périmètre sécurité à plusieurs dizaines de mètres plus loin.
Le souffle court, les battements affolants de leurs cœurs, l’adrénaline s’estompant, Laura et le reste se reposèrent un cours moment.
Les yeux de l’inspectrice inspecta ses environs, mais elle ne vit toujours pas le dernier compagnon du groupe.
S’était-il enfui ou tout simplement occuper autre part ? Ou pire… ?
La trentenaire se recentra sur le moment présent : si ils étaient plus que 4, alors ils allaient faire à 4.

Le temps s’écoula lentement. Les secondes, puis les minutes passèrent. Rien. L’équipe qui devait les rejoindre aurait du être ici depuis 2 minutes au vu de leur force de frappe, mais rien.
L’inspectrice leva la main vers sa radio accroché et au moment où elle allait demander où ils étaient, sa vision se troubla.

- ?!

Sa vue commença à voir d’une manière distordue, ses jambes tremblèrent avant de lâcher, la faisant tomber à genoux, son souffle s’emballa et la sensation désagréable de l’estomac qui faisait des siennes s’éveilla.

- Magie…

Son corps avait du mal à répondre. Du bout de ses doigts jusqu’aux extrémités de ses pieds.
Avant même qu’elle ne puisse se démener, des ombres apparurent, se collant à son corps.
La miss tenta de trouver un moyen quelconque de s’en sortir, mais rien. Les autres étaient dans le même état. Réussissant à peine à garder l’oeil ouvert avant de perdre connaissance, les ombres l’emmenèrent vers le Grand Central Terminal, une des grandes gares de New York.

…
……
………

Le corps mou et l’esprit embrumée, la vétéran ouvrit les paupières après un temps d’attente inconnu. Son visage plaqué contre le sol, elle s’aida de ses mains afin de se remettre sur pied.
Cette sensation désagréable était partie, ses sens se réveillèrent un par un.
Le goût, l’ouïe, puis le toucher qui transmettait la texture que la miss caressait quelque chose d’aqueux, puis l’odorat qui lui signala qu’une horrible odeur empesta l’air, puis la vue qui…

Des cadavres.
Des piles de cadavres.
Des centaines de cadavres pillés les uns sur les autres, chacun d’entre eux gardaient un visage effarant.

- !!!

Laura s’activa d’une traite. La miss digéra tant bien que mal l’information que lui offrit cette scène, résistant à l’envie de vomir à cause de l’air ambiant et du sang qui s’était infiltré dans sa bouche.
Son état mental en avait prit un coup. Elle se rassura tant bien que mal devant le carnage qu’était cette boucherie monumental, faisant de son mieux pour reprendre son calme habituel.
Ce genre de scène était à prévoir, mais elle ne s’attendait pas à ce que les évènements se déroulent de cette façon.

Splach Splach Splach

Un horrible son retentit dans cette endroit macabre qui servait autre fois de gare.
La miss se retourna et distingua une silhouette encapuchonnée, habillé d’une tenue cérémoniel et maniant une faux.
En se tournant vers elle, la blonde comprit une chose que chaque cellule de son corps exprimèrent avant même que son esprit ne puisse formuler une idée.

La mort.

Elle trembla.
Son coeur s’accéléra.
Des étoiles se formèrent dans le coin de ses yeux.
Le moindre mot, le moindre son…
… étaient étouffé.

Splach Splach Splach

Marchant vers les nouveaux arrivants, l’être qui était responsable de tout ceci se déplaça avec calme, gardant un air de monotonie.

Rien. Aucune idée ne germa dans sa tête. Pas la moindre manœuvre d’évasion, pas même une subtile idée pour sauver sa peau ou une lueur d’espoir ne restait en elle.
Elle avait purement et instinctivement abandonnée toute chance de vivre.

- Ha… Hahaha.

Le désespoir s’empara d’elle.
Elle qui s’était battu pendant toutes ses années à survivre contre des monstres, allait maintenant mourir par la main de l’un d’eux.
Elle qui n’avait jamais trouver sa place dans la vie, allait finalement la perdre avant même d’avoir trouver la place qu’elle aurait pu appeler « maison ».

Quel ironie.

Elle allait mourir, être libérée de cette vie sans véritable saveur, la sauvant de cette monotonie qui l’avait enfermée depuis si longtemps, pourtant, le regret se mêla au tout.

Splach Splach Splach

Fermant les yeux pour une dernière fois, les genoux à terre, elle attendit le coup de grâce.

Elle avait abandonnée de vivre un autre jour, mais il semblerait que le ciel prit pitié pour elle.

Le grésillement de sa radio lui fit reprendre ses esprits.
Des mots résonnèrent, puis une explosion.
Un véhicule de métal ressemblant à un hélico s’écrasa dans la salle.
Le faucheur le balaya d’un revers de la main, mais une autre scène plus choquante encore s’en suivit.

Une femme ailée apparu tel un fantôme et le cloua contre le mur avec des projectiles magiques. La créature se débattit tant bien que mal, avant de mourir sous l’assaut de la nouvelle arrivante.
Ses cheveux couleur rose bonbon, ses ailes aussi noir que la nuit, portant une tenue « décontractée » tout en gardant en main un livre avec une croix sur la couverture.

Laura qui avait regagnée de l’esprit combatif, ouvrit grand les yeux en les posant sur elle.

- Kalyna… Derevianko…

Le ciel avait certes sauver la miss d’une mort certaine, mais la salvation avait un visage tout aussi menaçant que la mort personnifiée.
Une faucheuse.
Une chasseuse faisant partie d’une guilde payée pour tuer à vue les autres éveillés.
Leurs objectifs étaient inconnus, mais leurs fais d’armes, eux, ne l’était pas.
Et Derevianko encore moins.

C’était comme si on lui offrait la paix éternelle non pas par la peste, mais par le coléra.

- ….

Son esprit carbura à toute allure tandis que la sauveteuse prit le rôle de bourreau.
Les faucheurs n’était connu pour ne pas faire de compromis, ni garder des témoins en vie. Ils tuaient tout simplement leurs cibles et repartaient après avoir fait le ménage.

Oui, rare sont ceux qui laissent des témoins en vie après avoir effectuer leurs méfaits.

Des ailes magiques et une aura violacé se forma autour de l’inspectrice instinctivement, alors qu’un éclair de lucidité l’informa d’une plausible sortie.

- Attendez… Vous êtes ici pour quelque chose ou quelqu’un pas vrai ? Vous n’êtes pas venu pour sauver les New Yorkais pas vrai ? Je peux vous aidez à le trouver, je sais que ma parole ne veux pas grand-chose, mais je chercherai du mieux que je peux.

Se battre ? Impossible. La faucheuse était connu pour avoir une puissant d’un éveillé de rang A.
Fuir ? Les possibilités de s’en sortir pour Laura étaient infimes, mais pas de zéro.
La seule possibilité de survivre pour elle maintenant était une autre méthode : trouver un accord.

Les différences entre Kalyna Derevianko et la faucheuse sont nombreuses, et l’une d’entre elle était qu’elle avait des raisons autre que de venir en pleine apocalypse pour chasser des humains.

Un paris fou. Un autre individu la traiterait surement de folle, mais à sa défense : Laura n’avait pas le choix. Le coléra était évitable avec de la chance, mais si elle touchait ne serait-ce qu’une fois, c’était la fin.

À voir donc comment la faucheuse ukrainienne allait prendre cette accord.
Une tentative désespéré pour rester en vie ? Un acte de bravoure venant de quelqu’un lui manquant clairement une case ?

La balle est dans son camp.

Les chances de réussir à convaincre l’ukrainienne étaient infimes. La raison de sa venue, sa personnalité et sa force, font qu’elle ne voyait presque rien à y gagner.
C’était un pari de la dernière chance, formulée avec les dernières brides de sang froid que la militaire avait pu garder en elle. Néanmoins, c’est tout ce qu’elle pouvait faire.
En face d’elle était une existence pouvant faire frémir des gouvernements entiers.
Une prédatrice cachée sous un attirail de sainte.
Une chasseuse prête à partir pour traquer son gibier.
Et son gibier… Était la rang C qui avait osée l’impossible.

-…

Laura retenu son souffle alors que la faucheuse marcha vers elle.
La sueur froide coula le long de son dos, son souffle et son sang étaient glacés. Ses jambes refusèrent de bouger, toujours au sol.
Elle se sentait comme un agneau devant un loup. Jugée de la tête au pied, restant en vie seulement par caprice.
Cette dernière lui caressa le visage sans une once de chaleur, lui glissant quelques mots par rapport au monde avant de lui prendre la main et d’inséré de l’énergie magique sur la paume de la main de la blonde.

Un cri étouffé et une douleur lancinante se répand à travers le bras de l’inspectrice, avant que Laura tourne sa paume vers elle et ne remarque un stigmate en forme de croix.
Elle était marquée.
Marquée comme du bétail.

La peur était toujours présente, mais elle n’empêchait pas à ce qu’une autre émotion germe à son tour : la colère.

La miss n’était ni traitée, ni respectée en tant qu’humaine, mais comme une simple bête taguer avant qu’on ne la relâche dans la nature pour la traquer.
Elle ne pouvait ni se débattre, ni rétorquer.

Une humiliation.

-…

Laura ferma son poing, serra les dents et reçu le coup de pied que la faucheuse lui infligea, la faisant voltigé près d’un des tunnels de la gare effondrée, à côté de Kingsley, une lueur émit par son désir de vivre brillait dans son regard.
Se remettant sur pied, elle tourna le dos à la fausse sainte, déterminée à jouer le jeu du fauve et de la proie. Le cri des survivants retentissants dans le hall.

Elle allait survivre.
Elle devait survivre.
Survivre pour continuer son existence vide de sens, et peut être pouvoir coller une droite à la rôdeuse.

- Allons-y.

Prenant Kingsley avec une main, elle couru à toute vitesse à l’intérieur.


-----------------------------------------


Le bruit des pas résonnèrent le long de la gare abandonnée.
Les ténèbres étaient de rigueurs. Le peu de lumière qui éclairait les lieux servaient à peine de lampe torche.
Le bruit d’un souffle régulier.
L’ombre d’une personne déformée qui courait à une vitesse telle que un passant penserait que sa vue lui jouerait des tours.

Cette forme était Laura qui porta Kingsley sur une de ses épaules.

Courir est un acte physique demandant des efforts et une bonne maîtrise de son corps, plus, si on transporte quelque chose avec soit. Cependant, Laura était avant tout une chasseuse de rang C. Ses poings peuvent creuser des trous et détruire de simple maisons avec un coup de poing. Porter donc un poids mort comme un rang E était une tâche facile pour elle.
Dans une de ses mains se tenait l’un des membres de son équipe. De l’autre, une lampe torche qu’elle avait garder dans une de ses poches.

- Par là.

Observant autour d’elle, elle choisit sans attendre une nouvelle direction que ce labyrinthe offrait.

Courir lui permit de regagner son calme. Sa situation était toujours périlleuse, mais elle avait eu assez de temps pour faire du ménage dans sa tête et redevenir lucide.

- Ici Hunter-1. Nous sommes dans le Grand Central Terminal, nous sommes poursuivis par Kalyna Derevianko. Je répète, nous sommes dans Grand Central Terminal, Kalyna Derevianko de la guilde des faucheurs est ici.

Sa main tenant sa radio, la vétéran essaya de communiquer avec la base.

- Ici Hunter-1, vous me recevez ?

Rien. Le grésillement de la radio accompagna les dires de l’inspectrice.
Lâchant son outil de communication, elle redirigea ses sens sur son parcours.

- Graaah

- Rooooooh

- ?!

Droit devant elle, la trentenaire distingua la forme de monstres et d’humanoïde entrain de les combattre.
Mettant sa lampe entre ses dents, elle lança deux couteaux vers les créatures.
Le râle avant le silence, les bêtes tombèrent sans opposer de résistance.

- Toujours en vie ?

S’arrêtant devant le duo de fuyard, elle ne leur laissa pas le temps de répliquer qu’elle s’exprima à nouveau.

- Derevianko est à nos trousses. Nous sommes considérés comme ses proies qu’elle doit chasser, de ce fait, le seul moyen pour survivre est que l’on se sépare. Tout seul ou en groupe, à vous de voir. Comprenez que maintenant, nous devons nous débrouillez seuls ; elle remarqua un plan de la gare et de ses lignes, fit en sorte de le garder en mémoire tout en prenant une photo et reprit ; si vous venez avec moi, vos chances de mourir seront plus élever, la faucheuse m’a marquée et je ne pense pas que ce signe est seulement fait pour décorer.

Quelques secondes passèrent avant que chacun d’entre eux décidèrent leurs actions.
Les deux premiers rang E, Brooklyn Davis et Akashi Ellyot partiront ensemble, tandis que Kingsley Shaw décida de partir de son côté. Le pourquoi, Laura ne le savait pas et ses pensées étaient focaliser sur autre chose.

Faisant un signe de tête au groupe, elle partit de son côté.
La pénombre accueillit de nouveau la blonde au corps défigurée, cette fois-ci, seule.

Maintenant, le groupe s’était séparée définitivement, la balle était dans le camps de chacun, seul ou à plusieurs, ils devaient survivre par leurs propres moyens.
Arriveraient-ils à s’en sortir ? Ou mourront-ils en essayent ?
Seul l’avenir nous le dira.

Le bruit d’os craquelé et la chute d’un corps.
Le pas qui pénétra dans une flaque d’eau avant d’en sortir, soutenue par de nombreux autres à des intervalles rapides et réguliers..
La respiration soutenue. La sueur perlant sur son front et le reste du corps.
La crasse colorisant sa peau.
La vive lumière qui servait de phare dans un monde de ténèbres.

Laura continua à fuir du mieux qu’elle pouvait, s’enfonçant de plus en plus dans le tunnel du métro. Seule. Sans aide.

L’adrénaline influa dans tous les moindres recoins de son corps, de toutes les parcelles de peau, chaque cellules étaient boostées jusqu’à leurs limites. Ses sens étaient affûtés à l’extrême. Son ouïe percevait le moindre son de cailloux tombant sur le chemin. Sa vue, la moindre ombre qui s’agitait. Son goût gardait en mémoire le goût de fer et de sang. Son nez, l’odeur de cadavre et de renfermer. Quand à sa peau, elle jouissait d’une sensibilité des plus délicates.

Le genre de sensations quand ses 5 sens sont à fleurs de peau.
Le genre d’effets qui s’activent quand une personne est acculé.

Pouvait-on lui en vouloir ? Après tout, elle était seule, dans l’ombre et entouré de bêtes voulant la dévoré, tandis qu’une autre éveillée jouait au chat et à la souris avec elle.
Non.
C’était le genre de moments où les individus souhaitant rester en vie se démenaient le plus.

De ce fait, elle s’épuisa encore plus que d’habitude.
Elle avait beau avoir une grande endurance, rester actif dans cette état demandait une grande force physique et psychique.
Elle était humaine après tout.
Quelqu’un avec un corps, un coeur, et des limites.

Elle continua à courir.
La présence de Kalyna Derevianko continua à lui coller à la peau.
Elle le sentait.
Son regard aux yeux roses, ses lèvres déchiffrant un sourire amusé, cette air qui dégageait autour d’elle faisant signe qu’elle était dangereuse.
L’instinct de Laura lui cria intérieurement : elle venait pour elle.
Un pressentiment qui lui enserra les entrailles.

- Elle est peut être déjà là.

Il ne fallait pas un génie pour deviner si elle était là où non.
Une rôdeuse de rang A comme l’ukrainienne pourrait sans problème trouver l’inspectrice et les 3 autres du groupe. Quelqu’un comme elle avait forcément une grande expérience dans la traque et l’assassinat.
Au final, la seule raison du pourquoi le groupe serait encore en vie : serait tout simplement qu’elle joue avec eux.
Quelle ironie.
Laura avait décider de se séparer du groupe pour se permettre d’avoir une chance de survit, mais de ce fait, elle avait une chance sur 3 de s’être condamné, sauvant possiblement les autres d’une mort certaine.

- ?! Ma radio.

Elle tomba sur le sol sans crier gare.
Cependant, la trentenaire ne se retourna pas. Le temps était précieux, elle devait garder le plus de distance possible entre la faucheuse et elle.
Elle parcouru alors plusieurs mètres de distances, avant que sa colonne vertébral ne s’agita.
Un sentiment de mort imminente la frappa.

- Elle es- Ha !

Elle serra des dents. Une douleur lancinante lui traversa le bras entier.
La miss porta son regard vers sa main gauche et remarqua que le stigmate imposer par la tueuse laissa germer une fleur avant de ne laisser place à des ronces qui s’enroulèrent de force autour de son membre. Les épines découpant sa chair se colorèrent de rouge.

Avant même qu’elle ne puisse faire quelque chose, le peu d’éclairage des alentours s’éteignirent. Elle leva sa lampe avec son seul bras valide, mais elle lui échappa ensuite des mains.
Non.
Elle ne lui avait pas échapper des mains.
On la lui avait arracher.

Devenant visible comme par magie, l’organisatrice de ce petit jeu macabre fit son apparition et jeta son seul outil la séparant du noir.
Le coeur de Laura battit à toute allure. Devant elle était une fausse sainte qui se mettait dans la peau du juge, du juré et du bourreau.

La tension atteignit son paroxysme.
La miss qui avait réussit à rependre son sang-froid était maintenant aux limites du stress imposable.
Kalyna lui parla. Elle exprima son mécontentement par rapport à l’appel de la radio avant d’informer sa proie qu’une sortie était toute proche.

Était-elle digne de confiance ? Non.
Peut être que toute cette histoire de salut et de jugement ne sont seulement que des mots qu’elle jetait ici et là dans la figure des autres, pavanant d’être une sauveuse avant de tuer ses victimes qui gardaient en eux un semblant d’espoir.
Un jeu de fou pour une folle brisée, possesseuse d’une mentalité et des convictions maladives.
Un coeur malade qui tenta de se soigner avec le malheur des autres.

Cependant, Laura n’avait pas le choix. Rester ici signifiait aussi bien la mort, que de suivre le plan de l’ukrainienne. Un espoir aussi faible qu’une bougie dans un monde engouffré par le néant du désespoir.
Mourir maintenant, ou avoir une infime chance de survit en jouant le jeu de la prédatrice ?
Le choix était rapide.

La faucheuse disparut de nouveau. Sa présence et son aura s’évanouirent eux aussi. L’inspectrice n’avait pas besoin de confirmé si elle était partie ou non. Elle était là. Après tout, comment juger une personne par ses actes sans la voir par ses propres yeux ?
Laura se mordit la joue intérieur jusqu’au sang. Garder son corps à l’affût était primordial. La pénombre était totale, le silence qui pesait sur ses épaules se brisa en de multiples grognements de bêtes. Ils étaient là. La lueur de leurs yeux et leurs grognements trahissaient leurs présence. Sans même le voir, elle comprit au son qu’elle était encerclée. La tanière s’était tût pendant la discussion entre elle et la faucheuse.

Ils avaient eu peur.
Leurs instinct et leur intellect primitifs les avaient prévenues qu’ils ne faisaient pas le poids.
Alors, ils s’étaient cachés. Et maintenant que la blonde était seule, ils réapparurent.
La fierté n’existait pas chez les bêtes sans cervelle, ni la honte. Seul manger et vivre compte.

Ils foncèrent sur elle, crocs et griffes vers l’avant.
Devant eux était une seule proie vivante, affaiblie  et ne pouvant voir dans le noir. Ils infligèrent plusieurs coups de griffes à la miss. Le sang qui perlait depuis son bras paralysé par les ronces, se déversaient maintenant depuis ses blessures sur la totalité de son corps. Elle serra des dents, usant de la douleur pour garder contact avec la réalité. S’attendant à ce qu’une nouvelle vague ne lui saute dessus, cette dernière s’empala sur des ronces générées depuis le sol.

- Chausse-trape.

Une rune utiliser par les chasseurs, créant un piège qui se déclenchait en marchant dessus. Se souciant du fait que d’autres étaient dans les alentours, elle scruta ses alentours avec rapidité et précision. Son instinct ne l’avait pas tromper. Autour d’elle gisaient plusieurs marques. Sol, murs, plafond, sa seule porte de sortit était tout aussi meurtrière que les monstres autour d’elle.
Son esprit de fit qu’un tour.

- HA !

Elle attrapa la jambe d’une des bêtes dans son champ de vision et la jeta sur les autres. L’impact à l’atterrissage le tuera sans aucun doutes et généra ses compères pour que l’inspectrice ai le champs libre.

*Expire*

La chasseuse expira. Garder son énergie était précieuse, l’utilisée pour se battre contre la horde était du gaspillage, rester là où elle était signifiait la mort. La magie à l’intérieur d’elle mouva, faisant bouillir son sang et forçant l’air à crépité autour de la blonde, ondulant par la soudaine énergie apparu d’un coup.
Des ailes poussèrent sur le dos de Laura, coloré d’une noirceur améthyste, avant de sauter vers le haut, environ au milieu du tunnel. Poussant son énergie magique vers la consommation, elle   continuité du chemin qu’elle avait emprunté, vers la porte de sortie que sa juge lui avait indiquée.

*Fiou*

Un vent léger souffla, celle qui en était à l’origine n’était plus là, ni ombre, ni trace sur le sol n’étaient visible, comme si elle avait disparue.
Ils ne pouvaient savoir où se situait leur proie. Leurs yeux ne pouvaient traquer une cible invisible. Seul quelque chose, ou quelqu’un, ayant une grande perception en était capable.
Plusieurs mètres plus loin, un léger flou dans l’obscurité se déplaça. La femme invisible se débâtit avec un objet dans sa bouche et deux autres métalliques dans sa main valide : sa lampe torche et ses deux piles.
Elle revissa le tout et attendit d’atteindre plusieurs mètres de distance entre elle et les monstres avant de voir si elle refonctionnait.

- Bien.

La gardant en main, elle continua à avancer, faisant au maximum attention aux alentours.
L’horloge tournait. Plus l’inspectrice restait là, plus elle risquait de rester dans ce tunnel jusqu’à la mort.

Je ne suis pas une bonne personne.
Non pas que je ne fais pas la charité ou que j'abuse de ma position pour martyriser les plus faibles que moi, je suis juste et tout simplement mauvaise du point de vue éthique.
Tuer ou être tué, sauver ou ne pas sauver, profité ou ne pas en profité, c'était le genre de choix qui résumaient ma vie en quelques phrases. La seule qualité que j'ai est, au final, d'assumer ce que je suis.
Après tout, assumer ses actes ou non est ce qui fait l'humain.
Et je ne vois aucun problème à porter ceci sur mes épaules. Ces actes, mes actes, font la personne que je suis aujourd'hui.

- *Tousse*

C'est la raison pour laquelle je n'en voulais pas à Kalyna Derevianko d'en vouloir à ma vie.
Même après que la balle tirée traversa mon corps, laissant un trou sur son passage pour que mon sang sort, et que mon bras soit paralysé par ses épines, je ne la haïssais pas.
Le faire serait être hypocrite de ma part.
Hypocrite à une tueuse d'en vouloir à une autre pour faire simplement ce qu'elle sait faire. Elle tue monstres et humains, j'ai tué humains et monstres. Nos parcours sont différents, mais les résultats sont les mêmes. Nous sommes juste deux femmes qui arrache la vie aux autres pour continuer la leur, tout comme ceux qui ignorent l'appel à l'aides des leurs pour se sauver.

- Ha, Ha, Ha,... ----Ha.

La douleur se rependit dans mon corps.
Les étoiles germaient dans mon champs de vision, qui commença à flouer par la même occasion.
Mon souffle s'emballa. Ma bouche se remplit de sang. Mes bras et mes jambes tremblent.
Si je ne reçois pas de soins dans les prochaines minutes, je perdrais la vie.
Mon corps était étendu au sol.
Je n'avais plus la force de me soutenir, parler même relèverai du miracle. Je n'avais rien à dire de toute manière. Ramper vers elle pour sauver ma vie ? Inutile. Elle ne semblait ni être capable de prodigué des soins, ni vouloir le faire. J'avais jouer à son jeu, me suis battu et en voila le résultat : elle était plus forte que moi; et les forts choisissent comment ceux en bas de l'échelle vivent.
Si nos positions avaient été échangées, la même chose se serait produite. Son corps au sol et le mien debout.

*Discussion inaudible*

Je capta vaguement la discussion de deux personnes. Par curiosité, je releva la tête et comprit que ce n'était pas l'aide envoyée par la guilde des chasseurs, mais un des collègues de la faucheuse. Ma tête est lourde, mon corps est froid. Mes paupières se ferment d'elles-mêmes et mon esprit divagua. Ma vie se défila devant mon regard. Une vie monotone, grise, sans aucun évènements intéressants. Tout comme ma personnalité.
Le duo me tournèrent le dos et disparu. Mon seul réflexe était de lever mon majeur dans leur direction, et pendant que le sommeil me happa, une dernière pensée me resta en tête, un seul regret, quelque chose que j'aurai apprécier de faire avant que je ne puisse plus me mouvoir.

J'aurai voulu... en mettre une au visage de cette ukrainienne.